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Santé du végétal Les points de vigilance de juin

En ce moment, la pyrale du buis se remarque facilement. Les chenilles de derniers stades larvaires provoquent des défoliations très importantes sur les végétaux infestés.(c)E.Chapin En ce moment, la pyrale du buis se remarque facilement. Les chenilles de derniers stades larvaires provoquent des défoliations très importantes sur les végétaux infestés.(c)E.Chapin

Notre expert en protection des plantes synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.

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Notre expert en protection des plantes synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.Les mois de mai et de juin sont des mois où un grand nombre de maladies et de ravageurs se développent sur les végétaux. La faune auxiliaire autochtone est également très présente mais pas sur tous les foyers. Par exemple, il est fréquent d'observer des groupes de pucerons importants là où les auxiliaires sont absents (en particulier des coccinelles aphidiphages Adalia, Scymnus, Harmonia, etc.) ou les fourmis présentes.

Auxiliaires locaux ou en lâchers Les populations de coccinelle, de syrphe, de cécidomyie, de parasitoïde, d'acarien prédateur, de punaise prédatrice, d'araignée... vont s'accroître et ainsi limiter et/ou contrôler progressivement les populations de pucerons, de psylles (sur buis, aulne, arbre de Judée, Albizia, mimosa) et d'acariens phytophages (tilleul). Lorsque les exigences esthétiques sont importantes ou que la population du ravageur entraîne une gêne (chute de feuilles, goutte de miellat sur le mobilier de jardin...), des lâchers sont à envisager pour renforcer l'action de la faune auxiliaire locale.

Observation des maladies à dépérissement Tous les végétaux sont censés avoir débourré. Il s'agit donc d'une période propice pour identifier et localiser les foyers de maladies à dépérissement (chalarose du frêne, graphiose de l'orme, champignons lignivores). Une fois détectés, il conviendra d'éradiquer en abattant et détruisant les végétaux trop infestés ou en réalisant une taille sanitaire.

Surveillance des buis En ce moment, la pyrale du buis se remarque (malheureusement) très facilement dans les buis. Les chenilles de derniers stades larvaires provoquent des défoliations très importantes. Les premières captures sont répertoriées dans les secteurs les plus chauds, sachant que la première génération de papillon s'observe, sur la France, entre mai et juin.Le Bulletin santé du végétal (BSV) d'Île-de-France (numéro 3 du 5 mai 2017) signale que les conditions climatiques sont susceptibles d'être favorables au développement de la cylindrocladiose du buis, maladie capable de décimer les massifs et les topiaires. Pour la lutte, il n'y aura pas d'autres solutions que d'envisager plusieurs applications de fongicide... ou de lâcher prise et de prévoir le remplacement par d'autres végétaux, par exemple : le myrte dans les régions chaudes, le houx à feuille crénelées (Ilex crenata), le fusain à petite feuille (Euonymus microphylla)... (*).

Anthracnose du platane Les symptômes d'anthracnose du platane se sont exprimés à la suite des températures froides pendant la croissance des pousses de l'année. Cela a induit une chute prématurée des feuilles et un dessèchement de pousse qui sont sans conséquence sur la santé des arbres.

Hyponomeute, mineuse, tigre et galéruque Les défoliations très importantes des chenilles d'hyponomeute ont pu être observées dans de nombreuses régions. Malgré des dégâts impressionnants, ces végétaux feront une seconde croissance ; donc pas d'inquiétude ! Le premier vol de la mineuse du marronnier est achevé dans la plupart des régions. Les dégâts esthétiques sont, à ce jour, très limités. Plusieurs BSV (en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes) constatent des niveaux de capture plus importants cette année.Les premières larves de tigre du platane, du poirier et du Pieris sont observées, c'est le moment de surveiller et de programmer des actions de lutte. Les larves de galéruque de l'orme et de la viorne peuvent, localement, déprécier l'esthétique d'alignement, d'un massif ou d'une haie.

Oïdium Le développement des oïdiums se poursuit sur Lagerstroemia, platane, chêne, fusain, rosier ; il conviendra de poursuivre la surveillance et les actions de lutte sur les espèces sensibles si besoin.

Processionnaires Mai et juin sont les mois où les chenilles de processionnaires, d'ores et déjà urticantes, construisent leurs nids. Il conviendra de vérifier l'absence de nids dans les espaces publics et accueillant des enfants et, si besoin, de prendre des mesures pour les retirer ou empêcher l'accès des sites.

(*) Voir le Lien horticole n° 949, Maladies du buis : des alternatives en attendant mieux, pp. 10-11.

Éric Chapin

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